
Que l’on soit collé aux baffles d’une mégateuf techno ou moelleusement lové dans son canapé à planer sur les nappes new age distillées par un vieux vinyl ou bien encore bien installé dans une salle de concert classique, on aime à ressentir au plus profond de son corps cette vibration qui nous enchante, alchimie physiologique qui transforme la captation du son en une émotion boostée à l’endorphine. Pour mémoire et succinctement, les sons sont des oscillations de l’air qui se propagent sous forme d’ondes, elles sont perçues par le tympan et le cerveau procède au décodage de ces messages, qui généreront des réactions émotionnelles et physiques. Mais il apparaîtrait qu’une autre source aurait une influence sur la façon dont on ressent la vibration de la musique : les corpuscules de Pacini. Pacini, encore un compositeur ? non un anatomiste toscan, Filippo Pacini (1812-1883), précurseur de la découverte du bacille du choléra, qui a révélé l’existence de minuscules récepteurs sensoriels nichés sous la peau et leur rôle dans la détection des sensations cutanées. Ils déterminent la durée d’une pression, d’un contact, participent à l’envoi d’informations au cerveau sur la douleur, et génèrent la perception de vibration. C’est donc aussi grâce à ces terminaisons nerveuses profondes réagissant aux hautes fréquences rapides et aux micro déformations tactiles, que l’on peut ressentir la chair de poule à l’écoute de son concerto favori ou fondre de plaisir au son du ronron de son chat, c’est ce qu’on appelle « avoir les poils » !
SN
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