
Les petites histoires #anecdote #contrefaçon #violon #frères Voller
Retour sur l'improbable anecdote de ces trois frères qui ont fabriqué et vendu, des années durant, des contrefaçons de grands violons.
Cette fratrie d'artisans Londoniens s'est lancée dans la fabrication et le commerce de copie de grands violons en 1892, dans la boutique George Hart and Son. Initialement les instruments étaient vendus comme des copies officielles et étaient donc étiquetés comme tel. Mais conscients de leur talent et des imitations dangereusement convaincantes qu'ils créaient, les trois frères décident de s'installer à leur compte.
Ainsi commencent donc des folles années de tromperie, car la carrière de ces faussaires a pris un nouveau virage : de l'imitation d'expert, à la fraude abjecte.
Avec le soutien de revendeurs peu regardant, ils ont réussi à tromper à la fois des clients peu méfiants, mais également des vrais experts de la lutherie. Ils ont exporté leurs marchandises frauduleuses à travers le monde, notamment un grand nombre de contrefaçons de Gagliano, qu’ils vendaient au prix de vrais.
Mais leur plus gros coup reste le faux violon Stradivarius "Balfour". Une énième tentative d'escroquerie, qui leur a été fatale, car c'est à cette occasion que le frères se sont fait démasquer. Malgré la finesse de l'objet, les Stradivarius demeurent les plus complexes à imiter, et certains éléments comme les filets en ébène ont trahi les plagiaires.
Aujourd'hui leur réputation d'escrocs a finalement laissé place à celle d'artisans extrêmement doués, qui demeurent les meilleurs copistes de l'histoire du violon.
Sarah Gerothwohl
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